L’importance du théâtre pour le lycée Clément Ader n’est plus à démontrer. Chaque année, depuis plus de vingt ans, des jeunes issus de toutes les sections et de toutes les classes du lycée peuvent découvrir et pratiquer cet art au sein d’un atelier qui n’a jamais cessé de vivre et de créer. Chaque année, depuis fort longtemps et jusqu’en 2019, des élèves de terminale GT se sont présentés en candidats libres à l’épreuve facultative du baccalauréat et l’ont brillamment réussie. A l’atelier, nos apprentis comédiens font ainsi l’expérience d’un travail exigeant, à la fois collectif et individuel :  ils y apprennent les techniques de jeu ; ils y accueillent des artistes – comédiens et metteurs en scène – qui leur transmettent le goût du plateau ; ils y développent aussi une culture de spectateur puisque plusieurs sorties sont organisées – en soirée et le week-end – en partenariat avec la structure des Bords de Scènes qui propose à nos jeunes un tarif préférentiel pour les spectacles de sa programmation annuelle. C’est Yolande GERMANICUS, professeur de génie électrotechnique, qui a fait naître cet atelier théâtre et en a fait l’un des piliers de l’identité de notre lycée polyvalent. C’est au cours des stages intensifs qu’elle organise, pendant les vacances de printemps, à Villemur-sur-Tarn qu’elle crée la cohésion des groupes et des spectacles qui trouvent un certain écho dans la région :

Ce film ouvre le spectacle Il était une fois Ader joué par les élèves de l’atelier théâtre à la salle Lino Ventura, le dimanche 10 mai 2015 à 16h30. Il est le résultat d’un travail élaboré avec l’artiste Jacques DOR à partir du western culte Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone, et notamment de sa première séquence. Il s’agissait de comprendre la fonction du son et du silence au cinéma. Des gestes et des objets viennent ici suggérer le bruit qui n’est plus entendu mais vu, pour laisser place à un texte, montage des paroles de chacun sur son vécu d’élève.

En 2015-2016, Jacques DOR collabore avec la comédienne Bahia IDRISSI, partenaire historique de Yolande GERMANICUS.  Tous les trois ensemble, ils montent un dernier beau projet, où théâtre et vidéo se mêlent dans un spectacle inédit et émouvant : Ceux qui marchent dans l’obscurité. La création prend forme au cours d’un stage intensif, organisé pendant les vacances de printemps par les Bords de Scènes à la salle Dasté de Juvisy-sur-Orge. Découvrez ci-dessous les vidéos tournées par Jacques DOR pendant cette semaine de stage et projetées sur l’écran de la salle Lino Ventura pendant la représentation.

 

Depuis 2016, l’atelier théâtre est animé par deux professeurs de français qui ont à cœur de perpétuer la tradition initiée par Yolande GERMANICUS. Les apprentis comédiens se retrouvent chaque mercredi de 15h à 17h dans la salle polyvalente du lycée pour créer de toutes pièces un spectacle inédit, qui mêle théâtre, vidéo et musique. Les projets qui se succèdent impliquent un grand nombre d’élèves du lycée : des textes écrits en cours de français répondent aux fragments issus des improvisations à l’atelier pour former un patchwork étonnant ; l’artiste Pierre-Henri PUENTE les accompagne, texte en main, de février à avril, en les dirigeant au plateau ; les apprentis écrivains deviennent ensuite les spectateurs de ce travail, le temps d’une représentation que les élèves de l’atelier leur offrent au mois de mai, sur temps scolaire, à la salle Lino Ventura d’Athis-Mons.

 

 

  • Atelier théâtre 2016-2017

  Pour Y. G.

         Comme nous cherchions, au commencement, juste les mots, mais les plus justes,

          Attentifs aux premières lignes, aux moindres signes, soucieux des pages blanches,

          Nous avons laissé pousser un arbre aux mille voix de feuilles bruissantes,

          Et ces feuilles ont pris corps,

          Et l’arbre a pris racine,

          Et nous vous présentons ce soir ces mots et ces voix, ces êtres de parole, comédiens dans la lumière ;

          Si à travers la dure écorce, comme au commencement, vous entendez un bruissement de feuilles,

          Alors à la fin du spectacle, les mots, les voix et les présences nous auront dit un peu

            Pourquoi le théâtre.             

S’interroger sur les origines fictives du théâtre, c’est questionner notre rapport au monde et aux mots. Pourquoi le cosmos ? Pourquoi le logos ? Nos élèves, apprentis écrivains, ont pu opposer à ces mystères une réponse narrative, poétique, symbolique. D’autres, apprentis comédiens, nous offrent sur le plateau le dialogue de cette parole plurielle.

La pièce prend alors la forme d’un kaléidoscope, aux titres et aux images multiples, qu’un seul programme ne saurait présenter et qui accueille les balbutiements, les recherches et les certitudes d’un travail long et périlleux.

Pour télécharger le livre, cliquez sur le lien suivant : Pourquoi le théâtre ?

 

 

  • Atelier théâtre 2017-2018

Pour E. F.
Notre alter-lego.

Où vont-ils, nos pairs, nos semblables, nos égaux, par mers et par villes, par trains et par bateaux, chercher un horizon hospitalier ? Là où vont nos pères est l’histoire d’une migration, celle d’un homme et de sa famille, fuyant un pays dévasté et menaçant.
Nous savions d’où nous partions. Les dessins de Shaun Tan étaient comme des traces à suivre dans ce trajet de l’écriture. En gagnant ce lieu imaginaire et rêvé, ce lieu là-bas, là où vont nos pères, nous voulions aussi donner un sens à l’espace inconnu du plateau.
Comme une planche à la dérive, la bande dessinée s’est traduite alors en écriture à 228 mains de 114 élèves en 3 langues au moins. Comme une bulle en train d’éclore, les textes recueillis sont devenus gestes et voix, espace et temps, musique et silence. Comme une case où l’on prend place, sur un plateau de jeu.
Nos jeunes comédiens ont cheminé pour définir ensemble et à tâtons les contours de cette terre des possibles, cette terre d’accueil sur laquelle ils sont réunis ce soir. C’est vers ce pays symbolique, vers cette Babel sereine, qu’ils vous invitent à voyager.
Ce spectacle s’apparente à un jeu de construction, un jeu où se superposent images d’origine et mots adolescents, où s’imbriquent des langues étrangères et étranges, où s’associent des couleurs vives et des sons de l’ancien et du nouveau temps. Ce spectacle, regardez-le comme un lego, écoutez-le comme un lego qui parle.

Pour télécharger le livre, cliquez sur le lien suivant : Terre d’accueil

 

  • Atelier théâtre 2018-2019

À ce qui nous rassemble.

            « Réussir à l’école, c’est être capable de s’intéresser à ce qui ne nous concerne en rien », dit Winnicott. Au cœur du groupe ou dans ses marges, est-il possible que le collectif ne me concerne pas ? Dans les classes et à l’atelier, un collectif s’est formé et réinventé au fil de l’année pour répondre à une question : le solitaire est-il solidaire ?

            L’objectif premier était pour les élèves de construire tous ensemble une dissertation théâtrale : chaque classe (en français, en histoire, en philosophie) a réfléchi d’abord en solitaire sur la notion de collectif et s’est inscrite ensuite dans une chaîne solidaire d’écriture ; les textes écrits en cours ont été repris à l’atelier par des élèves volontaires, qui incarnent tantôt des orateurs défendant leurs thèses, tantôt des personnages acteurs d’histoires fonctionnant comme de véritables exemples à suivre ou à ne pas suivre.

            Interroger l’individuel et le collectif au plan politique, c’est aussi faire l’expérience de l’individuel et du collectif au sein d’un groupe de 22 jeunes apprentis comédiens : chacun a pu ainsi comprendre le sens visible et les ressorts cachés d’un spectacle.

            Après Pourquoi le théâtre ? (2017) et Terre d’accueil (2018), Ça me concerne ? est le troisième volet d’une trilogie théâtrale sur la parole, ses formes et ses lieux. Nos jeunes, avec cette création 2019, marchent donc sur les traces de leurs aînés et les rejoignent en leur offrant, à leur tour, leurs propres mots.

Pour télécharger le livre, cliquez sur le lien suivant : ça me concerne ?

 

 

Atelier théâtre 2019-2020

Retrouvez ci-dessous toutes les étapes de la création du spectacle de l’année 2020 !