Jusqu’en juin 2020, un atelier thĂ©Ăątre proposait aux Ă©lĂšves du lycĂ©e un travail du jeu d’acteur et un parcours de spectateur dans la programmation des Bords de Seine. Les Ă©lĂšves de Terminale prĂ©sentaient l’Ă©preuve facultative de thĂ©Ăątre. Chaque annĂ©e, une piĂšce de thĂ©Ăątre Ă©tait Ă©crite au plateau, Ă  partir de textes rĂ©digĂ©s dans diffĂ©rents cours par des Ă©lĂšves de tout niveau. Un spectacle Ă©tait reprĂ©sentĂ© dans la salle Lino Ventura. Vous trouverez sur cette page des archives de quelques-unes de ces crĂ©ations originales.

L’importance du thĂ©Ăątre pour le lycĂ©e ClĂ©ment Ader n’est plus Ă  dĂ©montrer. Chaque annĂ©e, depuis plus de vingt ans, des jeunes issus de toutes les sections et de toutes les classes du lycĂ©e peuvent dĂ©couvrir et pratiquer cet art au sein d’un atelier qui n’a jamais cessĂ© de vivre et de crĂ©er. Chaque annĂ©e, depuis fort longtemps et jusqu’en 2019, des Ă©lĂšves de terminale GT se sont prĂ©sentĂ©s en candidats libres Ă  l’épreuve facultative du baccalaurĂ©at et l’ont brillamment rĂ©ussie. A l’atelier, nos apprentis comĂ©diens font ainsi l’expĂ©rience d’un travail exigeant, Ă  la fois collectif et individuel :  ils y apprennent les techniques de jeu ; ils y accueillent des artistes – comĂ©diens et metteurs en scĂšne – qui leur transmettent le goĂ»t du plateau ; ils y dĂ©veloppent aussi une culture de spectateur puisque plusieurs sorties sont organisĂ©es – en soirĂ©e et le week-end – en partenariat avec la structure des Bords de ScĂšnes qui propose Ă  nos jeunes un tarif prĂ©fĂ©rentiel pour les spectacles de sa programmation annuelle. C’est Yolande GERMANICUS, professeur de gĂ©nie Ă©lectrotechnique, qui a fait naĂźtre cet atelier thĂ©Ăątre et en a fait l’un des piliers de l’identitĂ© de notre lycĂ©e polyvalent. C’est au cours des stages intensifs qu’elle organise, pendant les vacances de printemps, Ă  Villemur-sur-Tarn qu’elle crĂ©e la cohĂ©sion des groupes et des spectacles qui trouvent un certain Ă©cho dans la rĂ©gion :

Ce film ouvre le spectacle Il Ă©tait une fois Ader jouĂ© par les Ă©lĂšves de l’atelier thĂ©Ăątre Ă  la salle Lino Ventura, le dimanche 10 mai 2015 Ă  16h30. Il est le rĂ©sultat d’un travail Ă©laborĂ© avec l’artiste Jacques DOR Ă  partir du western culte Il Ă©tait une fois dans l’Ouest de Sergio Leone, et notamment de sa premiĂšre sĂ©quence. Il s’agissait de comprendre la fonction du son et du silence au cinĂ©ma. Des gestes et des objets viennent ici suggĂ©rer le bruit qui n’est plus entendu mais vu, pour laisser place Ă  un texte, montage des paroles de chacun sur son vĂ©cu d’Ă©lĂšve.

En 2015-2016, Jacques DOR collabore avec la comĂ©dienne Bahia IDRISSI, partenaire historique de Yolande GERMANICUS.  Tous les trois ensemble, ils montent un dernier beau projet, oĂč thĂ©Ăątre et vidĂ©o se mĂȘlent dans un spectacle inĂ©dit et Ă©mouvant : Ceux qui marchent dans l’obscuritĂ©. La crĂ©ation prend forme au cours d’un stage intensif, organisĂ© pendant les vacances de printemps par les Bords de ScĂšnes Ă  la salle DastĂ© de Juvisy-sur-Orge. DĂ©couvrez ci-dessous les vidĂ©os tournĂ©es par Jacques DOR pendant cette semaine de stage et projetĂ©es sur l’Ă©cran de la salle Lino Ventura pendant la reprĂ©sentation.

 

Depuis 2016, l’atelier thĂ©Ăątre est animĂ© par deux professeurs de français qui ont Ă  cƓur de perpĂ©tuer la tradition initiĂ©e par Yolande GERMANICUS. Les apprentis comĂ©diens se retrouvent chaque mercredi de 15h Ă  17h dans la salle polyvalente du lycĂ©e pour crĂ©er de toutes piĂšces un spectacle inĂ©dit, qui mĂȘle thĂ©Ăątre, vidĂ©o et musique. Les projets qui se succĂšdent impliquent un grand nombre d’Ă©lĂšves du lycĂ©e : des textes Ă©crits en cours de français rĂ©pondent aux fragments issus des improvisations Ă  l’atelier pour former un patchwork Ă©tonnant ; l’artiste Pierre-Henri PUENTE les accompagne, texte en main, de fĂ©vrier Ă  avril, en les dirigeant au plateau ; les apprentis Ă©crivains deviennent ensuite les spectateurs de ce travail, le temps d’une reprĂ©sentation que les Ă©lĂšves de l’atelier leur offrent au mois de mai, sur temps scolaire, Ă  la salle Lino Ventura d’Athis-Mons.

 

 

  • Atelier thĂ©Ăątre 2016-2017

  Pour Y. G.

         Comme nous cherchions, au commencement, juste les mots, mais les plus justes,

          Attentifs aux premiÚres lignes, aux moindres signes, soucieux des pages blanches,

          Nous avons laissé pousser un arbre aux mille voix de feuilles bruissantes,

          Et ces feuilles ont pris corps,

          Et l’arbre a pris racine,

          Et nous vous prĂ©sentons ce soir ces mots et ces voix, ces ĂȘtres de parole, comĂ©diens dans la lumiĂšre ;

          Si à travers la dure écorce, comme au commencement, vous entendez un bruissement de feuilles,

          Alors à la fin du spectacle, les mots, les voix et les présences nous auront dit un peu

            Pourquoi le théùtre.             

S’interroger sur les origines fictives du thĂ©Ăątre, c’est questionner notre rapport au monde et aux mots. Pourquoi le cosmos ? Pourquoi le logos ? Nos Ă©lĂšves, apprentis Ă©crivains, ont pu opposer Ă  ces mystĂšres une rĂ©ponse narrative, poĂ©tique, symbolique. D’autres, apprentis comĂ©diens, nous offrent sur le plateau le dialogue de cette parole plurielle.

La piĂšce prend alors la forme d’un kalĂ©idoscope, aux titres et aux images multiples, qu’un seul programme ne saurait prĂ©senter et qui accueille les balbutiements, les recherches et les certitudes d’un travail long et pĂ©rilleux.

Pour télécharger le livre, cliquez sur le lien suivant : Pourquoi le théùtre ?

 

 

  • Atelier thĂ©Ăątre 2017-2018

Pour E. F.
Notre alter-lego.

OĂč vont-ils, nos pairs, nos semblables, nos Ă©gaux, par mers et par villes, par trains et par bateaux, chercher un horizon hospitalier ? LĂ  oĂč vont nos pĂšres est l’histoire d’une migration, celle d’un homme et de sa famille, fuyant un pays dĂ©vastĂ© et menaçant.
Nous savions d’oĂč nous partions. Les dessins de Shaun Tan Ă©taient comme des traces Ă  suivre dans ce trajet de l’écriture. En gagnant ce lieu imaginaire et rĂȘvĂ©, ce lieu lĂ -bas, lĂ  oĂč vont nos pĂšres, nous voulions aussi donner un sens Ă  l’espace inconnu du plateau.
Comme une planche Ă  la dĂ©rive, la bande dessinĂ©e s’est traduite alors en Ă©criture Ă  228 mains de 114 Ă©lĂšves en 3 langues au moins. Comme une bulle en train d’éclore, les textes recueillis sont devenus gestes et voix, espace et temps, musique et silence. Comme une case oĂč l’on prend place, sur un plateau de jeu.
Nos jeunes comĂ©diens ont cheminĂ© pour dĂ©finir ensemble et Ă  tĂątons les contours de cette terre des possibles, cette terre d’accueil sur laquelle ils sont rĂ©unis ce soir. C’est vers ce pays symbolique, vers cette Babel sereine, qu’ils vous invitent Ă  voyager.
Ce spectacle s’apparente Ă  un jeu de construction, un jeu oĂč se superposent images d’origine et mots adolescents, oĂč s’imbriquent des langues Ă©trangĂšres et Ă©tranges, oĂč s’associent des couleurs vives et des sons de l’ancien et du nouveau temps. Ce spectacle, regardez-le comme un lego, Ă©coutez-le comme un lego qui parle.

Pour tĂ©lĂ©charger le livre, cliquez sur le lien suivant : Terre d’accueil

 

  • Atelier thĂ©Ăątre 2018-2019

À ce qui nous rassemble.

            « RĂ©ussir Ă  l’Ă©cole, c’est ĂȘtre capable de s’intĂ©resser Ă  ce qui ne nous concerne en rien », dit Winnicott. Au cƓur du groupe ou dans ses marges, est-il possible que le collectif ne me concerne pas ? Dans les classes et Ă  l’atelier, un collectif s’est formĂ© et rĂ©inventĂ© au fil de l’annĂ©e pour rĂ©pondre Ă  une question : le solitaire est-il solidaire ?

            L’objectif premier Ă©tait pour les Ă©lĂšves de construire tous ensemble une dissertation thĂ©Ăątrale : chaque classe (en français, en histoire, en philosophie) a rĂ©flĂ©chi d’abord en solitaire sur la notion de collectif et s’est inscrite ensuite dans une chaĂźne solidaire d’Ă©criture ; les textes Ă©crits en cours ont Ă©tĂ© repris Ă  l’atelier par des Ă©lĂšves volontaires, qui incarnent tantĂŽt des orateurs dĂ©fendant leurs thĂšses, tantĂŽt des personnages acteurs d’histoires fonctionnant comme de vĂ©ritables exemples Ă  suivre ou Ă  ne pas suivre.

            Interroger l’individuel et le collectif au plan politique, c’est aussi faire l’expĂ©rience de l’individuel et du collectif au sein d’un groupe de 22 jeunes apprentis comĂ©diens : chacun a pu ainsi comprendre le sens visible et les ressorts cachĂ©s d’un spectacle.

            AprĂšs Pourquoi le thĂ©Ăątre ? (2017) et Terre d’accueil (2018), Ça me concerne ? est le troisiĂšme volet d’une trilogie thĂ©Ăątrale sur la parole, ses formes et ses lieux. Nos jeunes, avec cette crĂ©ation 2019, marchent donc sur les traces de leurs aĂźnĂ©s et les rejoignent en leur offrant, Ă  leur tour, leurs propres mots.

Pour télécharger le livre, cliquez sur le lien suivant : ça me concerne ?

 

 

Atelier théùtre 2019-2020

Retrouvez ci-dessous toutes les Ă©tapes de la crĂ©ation du spectacle de l’annĂ©e 2020 !